La nouvelle économie

Qu'est-ce qu'une Révolution Industrielle ?

Le principal critère d'une Révolution Industrielle est de reposer sur une innovation technologique permettant des gains de productivité à croissance géométrique et non arithmétique, afin que les bénéfices se répercutent par ricochet sur l'ensemble des secteurs d'activité. Initiée en Europe et tout d’abord en Angleterre à la fin du XVIIIe siècle, la première Révolution Industrielle a consisté à augmenter la force de l'homme grâce à des inventions qui décuplaient la vitesse des moyens de transport et la capacité à manier des charges lourdes et volumineuses. Pour la majorité des économistes, La Première Révolution industrielle est l'élément le plus important de l'histoire économique. Elle est à l'origine de la naissance de la prospérité à grande échelle et du passage d'une société à dominante agraire et artisanale vers une société commerciale et industrielle. S'en est suivie près de cent ans plus tard une deuxième Révolution Industrielle, reposant sur l'utilisation dans le transport et dans l'industrie de nouvelles sources d'énergie telles que l'électricité, le gaz et le pétrole. Une Troisième Révolution Industrielle, ou plutôt une Révolution technologique, celle du micro-processeur, a été amorcée dans les années 1960 aux Etats-Unis.

La Troisième Révolution Industrielle

Le choc pétrolier de 1974 et la prise de conscience du caractère rare et limité des ressources énergétiques ont conduit les entreprises à introduire plus d'intelligence et moins d'énergie dans les produits, ce qui a donné naissance à une nouvelle Révolution Industrielle. C'est désormais l'intelligence humaine qui voit ses possibilités s'amplifier extraordinairement, grâce aux outils et techniques modernes d'exploitation, de diffusion et de transmission d'information. Davantage encore que dans les précédentes révolutions Industrielles, de nouvelles entreprises sont devenues en quelques années extremêment riches et puissantes. Ainsi ne comptait-on mi 2014 pas moins de trois entreprises de la nouvelle économie, Apple, Google et Microsoft, dans le top 5 des plus grandes capitalisations boursières au monde. Mais cette Révolution Industrielle ne fait pas que créer de la prospérité, elle change le modèle de l'entreprise et remet en cause les bases des sociétés capitalistes modernes.

De nouveaux facteurs de production

La nouvelle économie entraîne un bouleversement des équilibres économiques. L’exploitation simultanée des deux facteurs de production capital et travail a conduit à la société industrielle du XXe siècle, mais il faut désormais y ajouter le savoir. Le traitement de l’information et des connaissances est devenu, davantage que le capital et le travail, le facteur dominant de valeur ajoutée. Le savoir comme facteur de production remet en cause les équilibres keynésiens et néo-classiques, car il repousse les limites de la croissance et les rendements décroissants perdent leur signification. La division du travail d’A. SMITH n’est plus pertinente et les oligopoles, voire les monopoles se justifient. En effet, contrairement à l'économie classique où l'entreprise devient moins compétitive au-delà d'une certaine taille (problèmes de stockage, de transport, de gestion des ressources humaines...), il n'existe en général pas de telle limite pour les entreprises de la nouvelle économie.