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Internet et les monopoles
L’économie numérique connaît une structure des coûts distincte de celle de l’économie traditionnelle. La production de l’information engendre des coûts fixes de départ considérables, mais les coûts marginaux sont quasi nuls. Pour des entreprises comme Google, Microsoft ou Facebook, il n’existe pas de niveau de parts de marché au-delà duquel elles perdraient en efficacité.
La loi des rendements décroissants ne s'applique pas sur internet
Dans la théorie économie moderne, la loi des rendements décroissants établit qu’au-delà d’une certaine taille, l’ajout de facteur travail et capital induit une perte d’efficacité. C’est ainsi que les grandes entreprises sont rapidement confrontées à des problèmes de structure organisationnelle, de management des ressources humaines et de gestion des actifs et des flux logistiques qui les incitent à ne pas dépasser une certaine taille. Ainsi la stratégie classique d’entreprise se focalise-t-elle sur la rentabilité davantage que sur la croissance. Alors que pour PSA ou Fiat produire et commercialiser un véhicule supplémentaire coûte à peu près autant que le véhicule précédent, le nouveau client utilisant le moteur de recherche Google, le réseau social Facebook ou un logiciel Microsoft n’engendre quasiment aucun coût supplémentaire. Naturellement, de telles entreprises recherchent en priorité la croissance, à tel point que le monopole est une situation « normale » dans l’économie numérique.
La création de monopoles naturels
Cet état de fait remet en cause le fondement même des économies occidentales, basées sur le système libéral où le marché est censé réguler les initiatives individuelles pour aboutir à une situation de concurrence pure et parfaite, bénéfique pour tous les acteurs. La situation actuelle, caractérisée par des groupes surpuissants à l’image de Google, Amazon ou Facebook, pose de graves problèmes de répartition des richesses, de perte d’efficacité au niveau économique et de régression des libertés publiques. Bien que les monopoles privés soient interdits par la loi, les instruments juridiques actuels et les capacités d’actions limitées des Etats hors du territoire national ne permettent pas de contraindre les géants de l’internet à respecter les règles fondamentales du droit.