RAchat d'entreprises sur internet

La croissance externe est le mode normal de développement de l’activité sur internet. Contrairement à la croissance interne qui produit ses effets sur le moyen terme, elle est le meilleur moyen de se positionner sans délai sur un marché ou d’y augmenter ses parts de marché.

A l’image des géants Apple, Amazon, Google, Yahoo! et Facebook (cf. illustration ci-dessous), les sociétés souhaitant accroitre leur présence sur internet ont intérêt à racheter des sites web ou d’autres offres de services sur internet.

Davantage que dans n’importe quel autre secteur, les leaders sur internet ont vocation à s’implanter de manière globale, sur tous les grands marchés mondiaux. Pour ce faire, ils préfèrent généralement racheter un acteur établi sur un marché géographique donné, plutôt que d’affronter les défis de la création d’une filiale à l’étranger. Par exemple, Rakuten a acquis en juillet 2010 PriceMinister.com pour environ 200 millions d'euros, alors même que PriceMinister n'avait jamais réalisé de bénéfices comptables et que ses perspectives de croissance étaient modérées. Un tel montant ne dépend pas de la valeur intrinsèque de la startup française, mais des avantages que le géant japonais du e-commerce peut trouver dans un tel investissement, c’est-à-dire la possibilité de préparer son extension en Europe en bénéficiant immédiatement de structures opérationnelles et d’une base de clients.

Les rachats peuvent également avoir pour objectif d’intégrer une société représentant une menace ou une opportunité, car active dans un secteur d’activité complémentaire. Facebook a par exemple racheté en 2014 Whatsapp pour un montant de 19 milliards de dollars en actions et en cash. Ce type d’acquisitions est fréquent de la part de géants technologiques tels que Google, Facebook, Microsoft, Oracle ou Amazon, mais il concerne énéralement les groupes d’envergure nationale comme par exemple Solocal ou Webedia.