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RINDD, 4 et 5 novembre (Paris)
Nouvelles extensions de noms de domaine
Depuis la deuxième moitié de l'année 2013, un nombre croissant d'articles de presse sont consacrés à la sortie des nouvelles extensions de noms de domaine. Les observateurs parlent de manière unanime (voir par exemple Le JournalduNet ou FrenchWeb), d'une nouvelle ère qui consacrera le déclin du .com et des autres extensions majeures au profit des nouvelles extensions. Les bureaux d'enregistrement insistent sur l'opportunité historique d'enregistrer, selon la règle du premier arrivé, premier servi, les noms de domaine nécessaires à son activité dans plusieurs centaines d'extensions disponibles, du .paris au .web, en passant par le .ski ou le .blog.
L'analyse qui suit propose un point de vue différent de ce que les registres, bureaux d'enregistrement et autres conseils en propriété intellectuelle veulent faire croire, dans leurs intérêts bien compris. Elle se compose d'une première vidéo d'introduction aux nouvelles extensions, puis d'une seconde vidéo, plus technique, qui s'adresse aux professionnels des noms de domaine. Les personnes souhaitant prendre connaissance des slides de manière plus rapide peuvent consulter le document Slideshare qui suit les deux vidéos.
EDIT : 2nde vidéo supprimée pour l'instant, à cause d'un problème de son (merci MOB de l'info)
Nouvelles extensions : des mythes à la réalité
Selon nous, l'arrivée de ces nouvelles extensions, qui n'ont de nouveau que le nom, constitue un non-événement et doit être ignorée tant par les éditeurs de sites que par les détenteurs de marques. D'un point de vue marketing, il serait mal avisé de choisir une nouvelle extension pour un futur projet web et inconcevable de changer ses noms de domaine actuels pour d'autres utilisant de nouvelles extensions. De la même manière que les .mobi, .tv, .asia, .tel, .me ou .co, qui furent en leur temps également présentées comme des extensions révolutionnaires, les nouvelles extensions ne répondent à aucun besoin.
Pourquoi s'oriente-t-on vers un échec ?
Les techniques de marketing de l'offre consistant à lancer un produit et à créer ultérieurement des besoins grâce à une communication agressive et un storytelling travaillé ne fonctionnent dans le web d'aujourd'hui, où ce sont les internautes qui ont pris le pouvoir et dictent les tendances.
Outre le fait que ces nouvelles extensions n'ont été créées que pour créer des rentes financières et manquent singulièrement d'utilité, celles-ci seront confrontées au risque de confusion avec les extensions majeures et à leur difficulté de mémorisation auprès du grand public. Quand aux enregistrements visant à diminuer les prétendus risques de cybersquatting, pour lesquels les registres et autres prestataires ont inventé des dispositifs à des prix exhorbitants et tous aussi inutiles les uns que les autres, il faut espérer que les grandes marques ne tomberont pas dans des pièges aussi grossiers.
Les nouvelles extensions extorsions
Les atteintes aux marques constituent un sujet sérieux de e-réputation, pour lequel n'importe quel responsable est en mesure d'apporter une réponse proportionnée à la menace détectée. Alors que le cybersquatting est moribond, qui voudrait se prémunir contre d'hypothétiques enregistrements dans des extensions dont une poignée d'initiés au mieux entendra parler et qui conduiront à quelques affichages par an d'une vulgaire page de publicité ? En principe personne, mais l'obligation pour les prestataires de service de suivre les tendances risque de les contraindre à orienter leurs clients vers ces artifices sans intérêt, jusqu'à ce que tout le monde se rende à l'évidence, comme c'est le cas à chaque prétendue révolution du secteur des noms de domaine.
Update de l'article : 3 ans après
Fin 2016, il apparaît que nos prévisions se sont avérées exactes. Trois ans après leur lancement, les nouvelles extensions sont un non-évenement et les seules personnes qui les connaissent, ou presque, sont celles qui les commercialisent.
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